Réduisez vos frais d’exploitation grâce à l’efficacité énergétique
L’efficacité énergétique est l’un des leviers les plus efficaces à la disposition des entreprises pour diminuer leur empreinte écologique. L’impact de ces mesures est considérable et se fait sentir tant sur la chaîne de production que sur l’image de marque de l’entreprise, tout en générant – bien entendu – de substantielles économies.
En effet, selon The Renewable Energy Handbook, chaque dollar investi en efficacité énergétique peut générer jusqu’à 5 dollars utilisables pour l’achat de nouveaux équipements de production!
Mais d’autres avantages en découlent. En voici quelques-uns :
- Instauration d’une culture d’innovation au sein de l’entreprise
- Attrait et rétention de la main-d’œuvre
- Amélioration marquée de l’image de marque
- Accès à des données quantifiables sur l’impact environnemental que l’on peut utiliser dans les communications à la clientèle et aux actionnaires
- Réduction des coûts de production, entraînant une compétitivité accrue sur le marché local et mondial
Les coûts et le retour sur investissement (ROI) d’un projet d’amélioration de l’efficacité énergétique dépendent de nombreux facteurs. Voici quelques exemples de tels projets fournis par Amélie St-Laurent Samuel, directrice générale adjointe au Fonds d’action québécois pour le développement durable :
- Optimisation de l’enveloppe du bâtiment, de l’isolation des fenêtres pour éviter toute perte énergétique
- Changement du type d’éclairage par une technologie plus efficace, l’éclairage DEL par exemple
- Installation de détecteurs de mouvement et de systèmes de contrôle automatisés, pour éviter de surchauffer ou d’éclairer des locaux vides
- Vérification et remplacement des équipements les plus énergivores, surtout dans le secteur manufacturier
- Modification des systèmes de ventilation pour passer d’un débit constant à variable et ainsi éviter les dépenses inutiles
- Récupération de la chaleur émise par l’équipement et les procédés de fabrication pour chauffer le bâtiment et l’eau
Obtenir du financement pour lancer son projet
Différents organismes offrent des programmes d’aide financière, dont le Fonds Écoleader, un fonds qui assiste les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs dans la réalisation d’études d’efficacité énergétique. De telles études constituent en quelque sorte un point de départ, permettant de brosser un portrait global de la consommation énergétique et de planifier les correctifs appropriés.
La subvention offerte par le Fonds Écoleader peut aller jusqu’à 75 % des dépenses admissibles engagées pour des études, des plans d’action et des services d’accompagnement.
Le Fonds propose également l’accès à un réseau d’agents capables d’aider à réaliser un projet en lien avec le développement durable et une mise à disposition de centaines de consultants et d’autres sources de financement liées au développement durable.
Le cas de PLB International et de Safran Moteurs d’hélicoptères
Ces deux entreprises québécoises ont adopté des approches différentes en matière de transformation écoresponsable et ont toutes les deux constaté un impact rapide sur leurs façons de faire et sur leurs dépenses énergétiques.
PLB International, entreprise de Boucherville spécialisée en conception, fabrication et vente de nourriture pour chiens et chats, emploie 120 personnes et est présente dans 36 pays. Une étude des besoins chez PLB a rapidement permis de mettre le doigt sur le problème : une trop grande dépendance au gaz naturel, soit 3,3 millions de mètres cubes consommés chaque année. Le défi : améliorer le processus, sans toutefois freiner la production de l’usine. L’équipe a réussi à réduire son empreinte environnementale par une série d’actions simples qui ont généré des économies substantielles avec un retour sur investissement d’une durée d’un à deux ans, notamment en remplaçant l’éclairage et en réduisant l’achat de gaz naturel et d’électricité non liée à une valeur ajoutée. Résultat : des économies annuelles de 40 000 $ en énergie et un potentiel total estimé à 250 000 $.
Le chargé de projet Frédéric Bisson indique au sujet de l’audit énergétique : « L’investissement en ressources internes était minimal, au maximum de 2 à 3 heures aux deux semaines. Nul besoin d’embaucher de responsable environnemental! »
De son côté, Safran Moteurs d’hélicoptères, joueur international dans le secteur de la haute technologie, se spécialise dans l’aérospatiale. L’objectif premier était de remplacer les unités de chauffage et de climatisation en fin de vie utile de la filiale québécoise de l’entreprise, située à Mirabel.
La société a su utiliser l’ensemble des subventions et des ressources pour réaliser l’imposant projet de remplacement. Les retours ont été spectaculaires : une baisse de 71 % des émanations de CO2, une hausse de la consommation électrique de 11 %, et une baisse de la consommation du gaz naturel de 80 %. Du travail d’équipe qui n’aurait pas été possible sans l’engagement de tous, du personnel des bureaux à celui de l’entrepôt, rappelle Yves Bruno Mouna Mambingo, conseiller SSE chez Safran.
Il ajoute qu’il faut mettre le temps et l’engagement nécessaire pour réaliser un audit des performances environnementales. « Ça prend des ressources pour colliger les données permettant de générer un rapport. »